En mars 2017, alors qu’il se rend au dépôt pour récupérer ses outils, Philippe Tardy, conducteur de travaux chez Bouygues Energies & Services, se voit refuser un couteau d’électricien par le magasinier. En effet, en cinq ans, ce couteau a provoqué près de 60 accidents sur nos chantiers : sa lame saillante, combinée aux gestes effectués par les monteurs, le rend très dangereux, et il est désormais interdit par la direction locale. Or, ce couteau est essentiel au travail des opérateurs.
Philippe Tardy a alors la volonté très forte de proposer un outil de substitution, que les compagnons pourraient utiliser de façon plus sécurisée qu'auparavant. Après une recherche infructueuse d’outils déjà existants sur le marché, il décide de réaliser lui-même son couteau idéal : sécurisé, il devra être polyvalent, ne pas abimer les câbles et ne pas nuire à la productivité. Il fait appel à un coutelier de la région, à Thiers en Auvergne, et ensemble, ils conçoivent ByCut, un couteau d’électricien spécial fibre optique, capable de dénuder les gaines sans risque de coupure ou blessure pour l’utilisateur. Elodie Blanchard, préventrice Santé-Sécurité, apporte également son expertise dans la conception de l’outil.
Ce nouveau couteau est ensuite distribué au sein de Bouygues Energies & Services, localement, et remporte un franc succès. Pour lui donner plus d’envergure, Caroline Nigdelian, responsable Communication Innovation au sein de Bouygues Energies & Services, propose à Philippe Tardy et Elodie Blanchard de présenter leur innovation à Inno’Cup. Et le pari est réussi, car ByCut remporte le prix de la meilleure innovation Santé-Sécurité cette année-là.
Ce prix a donné de la visibilité à l’outil, et a permis d’obtenir des financements pour le développer davantage, travailler sur d’autres versions, et le déployer au niveau national. C’était une très bonne expérience !
Philippe Tardy Conducteur de travaux chez Bouygues Energies & Services
Prochaine étape ? Faire certifier ByCut par un organisme indépendant. « Avant de distribuer ByCut de façon plus large, il nous faut un gage de sûreté, une fiche technique pour faire reconnaître que son utilisation est bien sûre », commente Elodie Blanchard. « Pour cela, nous pourrions faire réaliser ByCut par un grand distributeur, mais cela signifierait alors la fin de notre partenariat local. Or, nous souhaitons conserver ce qui fait aussi l’intérêt de ce couteau : une fabrication locale, avec les aspects développement durable qui vont avec (emploi local, environnement…). »
Aujourd’hui, Philippe Tardy et Elodie Blanchard ne sont pas encore certains de pouvoir déployer leur idée, et recherchent donc de l’aide pour déployer à plus grande échelle ByCut, en parvenant à trouver un organisme capable de certifier l’outil.
Inspiré par cette belle histoire ? Rendez-vous ici pour participer à la nouvelle édition du concours Inno'Cup !