Depuis plus de 40 ans, Bouygues Travaux Publics met son expertise au service du développement de la filière nucléaire. De la construction des toutes premières centrales de l’hexagone jusqu’aux réacteurs de dernière génération (EPR) et au développement des futures technologies comme les petits réacteurs modulaires (SMR), l’histoire de Bouygues Travaux Publics est celle d’un bâtisseur pionnier qui contribue à l’essor de cette énergie décarbonée.
Aujourd’hui leader reconnu du génie civil sur ces infrastructures, le groupe a développé un savoir-faire unique adapté à ces projets nécessitant un degré accru de sécurité, de planification, de maîtrise des coûts, et une rigueur de tous les instants. Les projets d’EPR sont le parfait exemple de ce faisceau d’exigences et d’excellence, et de la capacité d’innovation de Bouygues Travaux Publics. Ces chantiers, d’une complexité rare, font appel à une expertise reconnue en matière de management de projets, de sûreté et de technicité.
Mais le nucléaire, ce n’est pas que la production d’énergie. Bouygues Travaux Publics est fier de prendre part à des projets mobilisant la technologie du génie civil nucléaire au service d’autres objectifs tout aussi essentiels, nécessitant de penser, concevoir et réaliser sur mesure des ouvrages souvent uniques.
France
Terrassement et génie civil de l’EPR
Sur le site de Flamanville, dans le département de la Manche, Bouygues Travaux Publics a réalisé pour EDF le génie civil du premier réacteur à eau pressurisée de troisième génération (EPR) en France. Ce site exigu de 100 mètres de côté, situé entre falaises, mer et les deux premiers réacteurs de la centrale existante, accueille une dizaine de bâtiments dont la salle des machines et le bâtiment du réacteur. Ce chantier hors normes se distingue particulièrement par les spécificités de la construction d’une double enceinte : une structure de 54 mètres de diamètre et 60 mètres de hauteur « tapissée » d’un liner métallique intérieur capable de résister à la pression consécutive à la fusion du cœur, et surmontée d’un dôme de 240 tonnes installé par l’une des plus grandes grues au monde. La salle des machines abrite une turbine de 1 600 mégawatts. Pour satisfaire aux plus hautes exigences en matière de sûreté nucléaire, ce bâtiment intègre notamment deux équipements inédits : un récupérateur de corium, qui permet de contenir le cœur du réacteur en cas de fusion, ainsi qu’une coque‑avion pouvant résister à l’impact d’un appareil de ligne.
Royaume-Uni
Construction de deux réacteurs nucléaires
Au sud-ouest de Bristol, en Angleterre, se trouve le chantier de la première centrale nucléaire construite sur le sol britannique depuis 20 ans. À la mise en service de ses deux réacteurs de nouvelle génération, ce projet gigantesque impliquant des prouesses d’organisation et de méthodes pour sa construction fournira 7 % de la consommation d’électricité du pays et alimentera près de 6 millions de foyers. Ce chantier, commandé par le gouvernement britannique à NNB, société détenue à majorité par EDF Energy, est confié à Bouygues Travaux Publics, associé à Laing O’Rourke au sein du groupement Bylor. Il regroupe des ouvrages d’une complexité rare, condensant toutes les évolutions du secteur en matière de technicité et de sûreté. Pour optimiser la réalisation et mieux maîtriser les délais de construction, Bylor a notamment misé sur la préfabrication d’éléments lourds en béton. Certains de ces éléments massifs nécessitent la mobilisation de la SGC250 « Big Carl », la plus grosse grue terrestre en activité, capable de lever des dalles allant jusqu’à 1 100 tonnes, à une portée de 100 mètres.
Finlande
Construction des bâtiments nucléaires
Areva a confié à Bouygues Travaux Publics la réalisation du génie civil de l’îlot nucléaire du tout premier EPR au monde, dont les bâtiments réacteur, combustible et de sauvegarde. Au bord de la mer Baltique, dans l’Ouest finlandais, là où les températures hivernales peuvent atteindre -28 °C, trône désormais le réacteur numéro 3 de la centrale d’Olkiluoto, une prouesse technique et d’ingénierie. Cette forteresse aux dimensions imposantes est dotée d’une coque externe en béton armé de 1,80 mètre d’épaisseur et d’une enceinte de confinement interne en béton précontraint de 1,30 mètre, doublée d’une peau métallique d’étanchéité.
Nigéria
Construction d’une centrale thermo-électrique
À Lagos, capitale du Nigéria, Bouygues Travaux Publics a été chargé, en groupement, de la construction de la centrale thermo-électrique d’Egbin, la plus grande du pays, sur un terrain de 30 hectares. Alimentée au gaz naturel et au fuel lourd, la centrale comprend 6 unités de 220 MW chacune, soit une puissance totale de 1 320 MW. Chaque unité constitue une centrale d’énergie complète à elle seule avec une unité de production de vapeur d’eau et une unité de production d’électricité, pouvant ainsi fonctionner indépendamment. Les travaux ont consisté en la conception-construction de l’ensemble des ouvrages, couvrant toutes les spécificités des travaux publics, dont la partie du génie civil de l’infrastructure. Bouygues Travaux Publics a également supervisé l’installation des équipements industriels périphériques avec notamment l’installation d’une station de pompage des eaux de refroidissement et des systèmes de production et de stockage d’eau.
France
Construction de l’atelier R1 de l’usine de retraitement de la Hague
À la Hague, dans le département de la Manche, Bouygues a réalisé dès les années 1980 pour COGEMA (aujourd’hui ORANO) la construction de nombreux ateliers des unités UP2 et UP3 de l’usine de retraitement des combustibles nucléaires. Une fois terminées les premières étapes de transfert et de stockage de ces combustibles usagés en piscine, les éléments sont acheminés vers une première série d’ateliers, R1 et T1. Dans ces ateliers automatisés, les opérations de cisaillage des éléments combustibles et de dissolution de la matière nucléaire sont conduites à distance. L’atelier R1 a été construit par Bouygues en 1987. Les travaux ont consisté en la réalisation du génie civil avec la construction de deux blocs comprenant 11 niveaux fondés sur un radier général de 2,60 mètres et comportant des voiles biologiques de plus d’un mètre avec un ferraillage dense. Les équipes ont dû relever un défi majeur : l’enclavement de l’atelier sur le site par d’autres bâtiments.
France
Construction annexe aux ateliers R2 et T2 de l’usine de retraitement de la Hague
Dans le cadre du remplacement des évaporateurs nécessaires à la concentration des produits de fission, Bouygues Travaux Publics a réalisé le génie civil de deux ouvrages semi-enterrés destinés à les accueillir. Ces annexes aux ateliers s’inscrivent dans la chaîne du retraitement des combustibles usés et se situent après ceux de la tête d’usine constituée des ateliers R1 et T1. En effet, la matière nucléaire usagée est dissoute dans l’acide nitrique, puis l’uranium et le plutonium en sont extraits par un procédé chimique. La partie restante est constituée de « produits de fission », transférés aux ateliers R2 et T2, où ils sont concentrés au moyen d’évaporateurs qui les chauffent afin d’en évaporer l’acide, qui est recyclé. Les travaux ont été réalisés dans un environnement très contraignant : un chantier sur un site en exploitation d’ORANO et dans des espaces exigus nécessitant des manœuvres complexes.
France
Réalisation de travaux de génie civil du Synchrotron à Grenoble
Sur une presqu’île située entre le Drac et l’Isère se dresse une étrange structure circulaire : l’ESRF-Synchrotron, l’accélérateur de particules le plus puissant du monde. Imaginé en 1988 et financé par 11 pays, il héberge quelques-uns des plus importants programmes de recherche dans la science des rayons X et compte quatre prix Nobel parmi ses utilisateurs. Le Synchrotron est un super générateur de rayons X : ils sont produits en accélérant des électrons à la vitesse de la lumière. Bouygues Travaux Publics a été choisi pour sa construction. L’ouvrage consiste en un complexe d’accélérateur linéaire et son anneau de stockage d’une circonférence de 850 mètres et de 300 mètres de diamètre. Autour se trouvent des dizaines de laboratoires où sont menées les expériences.
Royaume-Uni
Réalisation de la casemate abritant l’équipement de protonthérapie
En plein cœur de Londres, Bouygues UK et Bouygues Travaux Publics ont été choisis par NHS England (ministère de la Santé britannique) pour la construction de l’un des centres mondiaux de protonthérapie. Hébergé par l’University College London Hospital, ce centre utilise une technique de pointe pouvant cibler les cancers avec une précision extrême et ainsi limiter au maximum l’endommagement des tissus environnants. Si l’innovation médicale est au cœur du projet, l’aspect construction n’est pas en reste : constitué de cinq niveaux en sous‑sol et six en surface, le centre a fait l’objet de la plus grosse excavation de la capitale britannique, soit une fouille de 3 600 m2 sur des profondeurs de 22 mètres à 28,5 mètres, dans un environnement urbain extrêmement contraint. L’installation souterraine d’un équipement de protonthérapie de pointe impose des contraintes lourdes en matière de radioprotection : celle-ci est assurée par des épaisseurs de murs et de dalles en béton variant de 1,80 mètre à 4 mètres, ainsi que par des plaques en acier de 1,40 mètre d’épaisseur.
France
Réalisation du génie civil et des corps d’état secondaires du centre de simulation d’essais nucléaires Mégajoule
Au sud de Bordeaux, la commune du Barp abrite un bâtiment hors du commun, celui du Laser Mégajoule, un outil de recherche exceptionnel piloté par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). C’est l’un des principaux éléments du programme destiné à assurer la pérennité de la dissuasion nucléaire de la France après l’arrêt définitif des essais nucléaires en conditions réelles : 240 faisceaux laser cherchent à déclencher une réaction de fusion nucléaire. Cela implique une précision drastique, qui a nécessité une construction sophistiquée, au dixième de millimètre près, sur un sol connu pour sa complexité. Trois entreprises du groupe Bouygues Construction, dont Bouygues Travaux Publics, ont été chargées de la réalisation du génie civil et des corps d’état secondaires. Placée au centre du bâtiment, la salle d’expérience est entourée de deux halls abritant les faisceaux lasers. Pour répondre aux fortes contraintes de stabilité, les fondations du bâtiment ont été conçues pour empêcher les vibrations qui pourraient être provoquées par certains phénomènes géologiques. Des parois moulées ont été réalisées sur près de 30 mètres de profondeur.
France
Construction de huit unités de groupes électrogènes Diesels d’Ultime Secours
À l’issue d’un diagnostic de sûreté nucléaire post-Fukushima, EDF a engagé un plan d’action pour faire face aux situations d’accident majeur. Le programme d’amélioration qui en découle comprend la construction de Diesels d’Ultime Secours sur l’ensemble des 58 réacteurs du parc nucléaire français. Bouygues Travaux Publics s’est vu attribuer un lot de génie civil pour huit unités réparties sur trois sites majeurs : Flamanville (50), Paluel (76) et Penly (76). Le principe est de disposer d’une alimentation électrique supplémentaire en cas de défaillance des deux alimentations externes et des deux alimentations internes existantes. Cette source électrique permet de sécuriser davantage l’alimentation électrique de réfrigération de la piscine de désactivation du combustible. En complément des épaisseurs de voiles et densités d’armatures traditionnelles du nucléaire, l’exigence de robustesse a imposé la réalisation de bâtiments sur plots parasismiques (à Paluel et Flamanville), le calage du plancher bas au-dessus du niveau d’inondation de référence ainsi qu’une structure métallique équipée de filets anti-tornades et anti-projectiles pour protéger les équipements extérieurs.