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Sportive, Nayanne a toujours été du genre intrépide. Après une quinzaine d’années de danse classique, elle monte à Paris dans le cadre de ses études et rencontre des collèges qui pratiquent l’escalade en salle. C’est en décidant de les accompagner, un peu par hasard, qu’elle s’éprend pour ce sport, il y a maintenant près de 4 ans. « J’ai commencé en salle d’escalade, avec du bloc intérieur. Je me suis ensuite lancée dans le bloc extérieur sur les nombreux sites de Fontainebleau puis j’ai fait de la voie en salle, et enfin en extérieur. » 

Le B.A-BA de l’escalade
Il existe différents types d’escalade : le bloc et la voie, tous les deux praticables en intérieur et en extérieur. “C’est l’équivalent de 4 disciplines en une, tant elles sont différentes !”, explique Nayanne. Le bloc est un type d’escalade qui se pratique à un maximum de 5 mètres de hauteur environ. En voie, il n’y a pas de maximum, et le grimpeur est toujours accompagné d’un assureur. Si le bloc demande un effort intense, la voie joue sur l’endurance. Le niveau supérieur, c’est la grande voie, une succession de voies. 
 
Lorsque l’on grimpe, on considère qu’un bloc est passé quand on a « matché » la dernière prise, c’est-à-dire lorsqu’on pose ses deux mains dessus pendant 3 secondes minimum. 
 
En compétition, on ne pratique qu'en intérieur, sur trois disciplines : la voie, le bloc et la vitesse. Cette catégorie est peu pratiquée par les grimpeurs, mais est de plus en plus répandue, notamment grâce aux Jeux Olympiques. L’escalade y a été intégré en 2020. 

« Ce que je trouve très intéressant, c’est que c’est un sport où tu te dépasses en permanence, que tu le veuilles ou non. Si tu y vas à moitié, tu n’y arriveras pas » ajoute Nayanne. C’est un sport prenant et précis, qui demande une grande concentration. Et la pratique de cette discipline lui rappelle parfois certains aspects de son travail : « La gestion de projet, c’est un métier d’endurance. Il ne faut rien lâcher, rester dans les bonnes dispositions mentales. Aller au bout, peu importe les obstacles, comme en escalade ». Elle a d’ailleurs déjà partagé sa passion avec son équipe, en les emmenant grimper. Ils ont pu découvrir l’aspect convivial de ce sport, qui repose tout autant sur le collectif que la bonne marche d’une équipe en entreprise : « tout le monde s’entraide, s’encourage sans se connaitre et se conseille ». 

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Bloc à Fontainebleau
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Bloc en salle
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Voie en extérieur (Verdon)

Si elle n’a pas d’entraînement type, Nayanne a totalement intégré l’escalade à son quotidien. Deux fois par semaine, elle pratique le bloc intérieur. Elle a plusieurs abonnements, pour varier les plaisirs d’une salle à l’autre. Quand les beaux jours arrivent, elle passe ses week-ends à Fontainebleau, avec son groupe de grimpeurs. Ses vacances aussi sont rythmées par sa passion puisqu’elle et ses amis choisissent leurs destinations avec pour seul objectif : grimper ! Les Calanques, Fribourg (Suisse), l’Ariège ou encore Albarracín en Espagne… « Le meilleur entrainement en escalade, c’est tout simplement de grimper ! C’est comme ça qu’on progresse, qu’on prend du muscle et de la confiance. » explique-t-elle. Entre ses séances, Nayanne fait du renforcement musculaire pour compléter l’entrainement. Ses conseils : prendre le temps de bien s’échauffer, être régulier, se dépasser : « C’est un sport qui peut être frustrant et ingrat. C’est facile d’abandonner. Il y a des sessions où on n’arrive pas à passer les blocs. Selon moi, l’important, c’est de faire mieux à chaque essai, il ne faut pas se focaliser sur un objectif de cotation. Chaque mouvement est une victoire, c’est une belle leçon d’humilité. ».  

Les cotations françaises en escalade
En France, les cotations vont de 1 – une simple randonnée avec quelques obstacles à grimper -, à 9c, le niveau existant le plus dur. L’échelle utilise un nombre suivi d’une lettre allant de a à c et/ou un + pour distinguer les différents échelons. 

Les cotations sont à prendre en compte mais restent indicatives. Elles varient en fonction des pays et diffèrent entre bloc et voie. « Rien n’est jamais acquis. A Fontainebleau, on peut se rater sur du 4c, même lorsqu’on a un niveau 6b » estime Nayanne. « Attention, quand on fait de la grande voie, il faut toujours grimper en-dessous de son niveau maximum, pour être sûr d’aller au bout ! »

Son actu ?

En ce moment, Nayanne grimpe en voie jusqu’au niveau 6b, et jusqu’au 6b+ en bloc. « Beaucoup de grimpeurs se donnent des objectifs de cotations à atteindre sur l’année. Le mien, c’est de ne plus craindre la chute en voie, et je m'améliore de session en session. La peur est limitante en escalade. Pour moi, c’est une discipline autant physique que psychologique. ». Elle compare même son sport à une « bataille contre soi-même ». Pour elle, c’est un exercice qui force la détermination, qui peut être très dur mais surtout libérateur et gratifiant. 

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Albarracin (bloc)
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Verdon (grande voie)
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Ailefroide (voie)
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Ariège

Nayanne est une vraie passionnée. Elle décrit son sport comme inclusif et accessible à tous : « Tout le monde peut s’y mettre. Il y a autant de voies et de blocs différents qu’il y a de gens. C’est facile de trouver son style de grimpe ». Ce qui lui tient aussi à cœur, c’est à quel point grimper est dans l’air du temps : « Je vois des notions de féminisme dans l’escalade : ce sport permet de faire évoluer l’idée de l’esthétique du corps féminin, ce qui en fait une discipline moderne ». Très complet, l’escalade fait travailler tout le corps, mêle souplesse, précision, équilibre et poigne. 
 
Toujours pas convaincu de tenter l’aventure ? Nayanne a encore de nombreux arguments pour vous décider ! « C’est un sport qui prend de l’ampleur. L’escalade tend à se démocratiser et est de plus en plus accessible avec une augmentation du nombre de salles en France. Aujourd’hui, c’est totalement “débutant friendly”». Sa discipline a aussi une importante dimension écologique. Lorsqu’elle grimpe en extérieur avec son groupe, ils respectent toujours la forêt : « Il ne faut pas laisser de déchets, nettoyer les blocs après avoir grimpé, et ne pas escalader quand il a plu car ça pourrait casser ou abimer les blocs. En bref, on laisse la nature intacte derrière nous, et cela nous sensibilise au-delà même de l’escalade ». Les seuls indispensables pour se lancer : un côté intrépide, et une paire de chaussons pour le bloc ! 

3 questions à Nayanne
Quels sont les trois plus beaux spots où tu as grimpé ? 
Je dirais Ailefroide, dans les Alpes : un bon mix entre voie et bloc, avec un magnifique glacier. Il y a également Albarracín et ses blocs de roche rouge en Espagne, et la grande voie dans les Gorges du Verdon.  
 
Le moment où tu as été le plus fière de toi ?
 
Justement, la première fois que j’ai fait de la grande voie dans le Verdon. Je n’avais encore fait que très peu de la voie, j'ai dû me lancer dans du rappel sur 300 mètres, seule, dans le vide et avec des manipulations complexes. La vue était grandiose. Aujourd’hui, ma plus grande envie est d’y retourner. 
 
La plus grosse difficulté à laquelle tu as été confrontée ? 
Pour moi, ça a été le Covid. Je n’avais plus accès à ma discipline, il n’y a pas de substitution. J’ai beaucoup souffert de cette privation et la reprise post-Covid a été compliquée. J’avais perdu du muscle, c’était comme recommencer à zéro, ce qui a été très frustrant. Mais j’en ai tiré le positif : cette pause a permis à mon corps de récupérer pour reprendre de plus belle ! 
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