La pandémie du Covid-19, qui a mis sous cloche plus de la moitié de la population mondiale, a révélé crûment les fragilités de notre société, soumise à un modèle de croissance économique mondialisé, à des services publics affaiblis, et à une crise climatique dont on ne cesse de sentir les effets sans en traiter efficacement les causes.
Mais elle en a montré aussi les forces. Citoyens, associations et collectivités locales ont retroussé leurs manches pour confectionner des blouses et des masques, distribuer à manger, aider les plus fragiles. Le télétravail s’est avéré performant, pour ceux qui ont pu le mettre en place, pendant que « nos héros du quotidien » s’exposaient au virus pour approvisionner, soigner, nettoyer. Un engagement devenu vital, au premier sens du terme.“Ce sont des processus de territorialisation à part entière qui sont très intéressants, pour parer à la crise bien sûr, mais aussi, si l’on parvient à entretenir voire intensifier ces dynamiques, pour construire l’avenir”, explique Stéphane Cordobes, chercheur associé à l’Ecole urbaine de Lyon, dans notre interview. Voilà qui est rassurant.
