C’est tout près du futur Centre d’Exploitation d’Aulnay que sont intervenus durant près de 2 ans et demi Arthur Bernatet, Ingénieur travaux principal et son équipe. Leur objectif : dépolluer une parcelle pour le compte d’un client industriel automobile, en pleine période de vente des terrains, de déconstruction, de désamiantage et même de construction de certains lots.
Le site, pollué au benzène, aux solvants et aux hydrocarbures, accueillait une usine de montage et de peinture de voitures, ayant fermé ses portes en 2014 et ayant fait l’objet d’une démolition et désamiantage préalables.
Préparer le terrain
Avant le démarrage des travaux, une analyse composée de 350 prélèvements sur 25 forages a permis d’établir une cartographie précise de la pollution de la zone et avoir ainsi une estimation de la pollution en profondeur pour affiner le coût de la dépollution traitée au forfait. Durant cette étape préliminaire, des travaux supplémentaires ont été demandés pour le traitement de 29 000 tonnes de terres polluées sur un autre lot du site.
Autre étape importante : sécuriser, grâce à une étude géotechnique, les bâtiments conservés présents dans le périmètre des terrassements, situés à 2 mètres seulement des futures fouilles excavées jusqu’à 15 mètres de profondeur.
Plus de 2 terrains de football à terrasser sur 15 mètres de profondeur
C’est à l’été 2017 que les premiers coups de pelle ont eu lieu. Sur la surface de 14 000m² de future fouille, 160 000 tonnes de terres ont ainsi été excavées.
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29 000 tonnes de terres ont été traitées sur site avec le procédé breveté TERRASTRIP®. Grâce à la performance de cette technique, seulement 5 000 tonnes de terres non conformes ont été évacuées en centres de traitement agréés de type Biocentres, notamment le centre de traitement Brézillon de Longueil-sainte-Marie (60).

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L’ensemble du processus de traitement a été optimisé, tant sur le plan économique qu’environnemental, notamment grâce à la mise en œuvre de biofiltres à base de tourbe pour traiter l’air pollué, avant rejet, du procédé de traitement sur site des terres polluées (meilleure capacité de traitement, écologique et moins couteux que le charbon actif utilisé habituellement en traitement d’air).
Les terrassements, sur 15 mètres de profondeur, ont permis de faire remonter la nappe d’eau souterraine dans la fouille, donnant ainsi accès aux équipes pour effectuer un premier traitement de nappe en fouille ouverte, qui a consisté à l’écrémage de la pollution flottante qui s’était formée.

Des essais réalisés au sein du laboratoire Brézillon de Longueil-sainte-Marie ont aidé à définir le traitement de cette nappe à ciel ouvert :
- Pompage et traitement de 15 000 m3 d’eau
- Traitement en circuit fermé pour garantir 0 impact extérieur
Dernière étape de cette première phase : le remblaiement, avec la création dans un premier temps d’un massif drainant (recouvrant la nappe à ciel ouvert de matériaux sélectionnés au bon diamètre), puis la remise en place des terres traitées et des terres conformes. Un traitement final à la chaux a permis d’améliorer la portance du sol.

Les bactéries au service de la dépollution
Afin de dépolluer la nappe souterraine une fois la fouille totalement remblayée, un essai laboratoire et des tests sur 3 puits pilotes ont été effectués par les équipes Brézillon pour dimensionner la solution à mettre en œuvre.
C’est un traitement plutôt original qui a été choisi : le biosparging.
Cela consiste à injecter de l’air dans des puits de 15 mètres de profondeur. L’air envoyé va ainsi oxygéner les bactéries contenues dans la nappe, qui vont à leur tour absorber la pollution. Grâce à cette technique « naturelle », aucun ajout de substance n’est nécessaire !
Les « scientifiques » de Brézillon Environnement ne s’arrêtent pas là ! Ils combinent à cela le procédé Venting pour traiter le « dégazage » des puits : l’air est aspiré, passé dans des filtres biologiques, jusqu’à ce que la totalité de la nappe soit traitée selon les objectifs fixés par le client.

Ce procédé, quasi autonome, nécessite des visites de contrôle hebdomadaires des installations. Des prélèvements mensuels d’eau et de gaz sont réalisés pour s’assurer qu’il n’y a plus de pollution.