Mars 2000, éclatement de la bulle internet. L’économie du numérique s’en relève, puis se décomplexe. A partir de là, les innovations liées à l’explosion des débits de données en mobilité, à l’internet et aux nouvelles technologies s’enchainent et envahissent peu à peu nos modes de vie. Consommation, santé, éducation, habitat, mobilité… Le digital bouleverse notre quotidien ! Les usages changent et la culture digitale prône une approche centrée sur l’expérience de l’utilisateur. Qu’il soit collaborateur, client, partenaire ou utilisateur de nos ouvrages.

C’est aussi l’opportunité de créer de nouveaux services, absolument inconcevables sans l’apport de ces nouvelles technologies. Ces nouveaux services vont permettre d’adresser des enjeux majeurs, sociétaux, sociaux, environnementaux. Et les exemples foisonnent et s’enchainent à un rythme de plus en plus effréné : Salesforce a créé en 1999 un modèle totalement disruptif, le logiciel d’entreprise « as a service » entièrement sur le Cloud, avec comme valeur l’innovation et le succès client. En 2001, Wikipédia est lancée, et tire parti du digital et de la puissance du collectif.

Apple retrouve une nouvelle jeunesse en fondant toute sa stratégie-produit sur le bénéfice ressenti par l’utilisateur lors de l’utilisation de ses produits, ses fonctionnalités et ses solutions… Sortie de l’iPhone en 2007…Sortie de l’iPad en 2010. Toujours en 2010, Nest crée un thermostat intelligent auto-apprenant, pour maitriser sa consommation énergétique. Et que dire d’Elon Musk, PDG de Tesla, compagnie qui, pour « accélérer la transition mondiale vers un schéma énergétique durable », embarque de nombreuses technologies (pilotage automatique, mode de défense contre les armes biochimiques, etc.) tout en offrant à ses utilisateurs une expérience optimale.

Si les visions disruptives ou le numérique induisent de réelles opportunités, ils peuvent également générer des menaces. Des menaces évidentes, mais majeures en matière de cybersécurité par exemple. Des menaces sur nos business models aussi avec l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché, ou encore la transformation de certains métiers, qui peut entraîner de la résistance au changement. Il s’agit de négocier le virage numérique et d’y voir surtout un formidable accélérateur de performance et de productivité pour les collaborateurs, nos partenaires et les offres conçues.

Le secteur du BTP reste aujourd’hui l’un des secteurs industriels les moins numérisés mais la révolution s’organise, avec par exemple en France, le Plan de Transition Numérique du Bâtiment. Lancé par le gouvernement en 2015, il vise à accélérer le déploiement des outils numériques en expérimentant, formant les professionnels autour d’outils numérisés, et en encourageant les initiatives. L’objectif ? Permettre à toute la filière de s'approprier le numérique dans le quotidien de l'acte de construire. Son prolongement, le Plan BIM 2022, a été confirmé il y a quelques mois.
